Entre le congrès italien d’espéranto à San Marino et une visite à leurs familles d’origine au Portugal, deux espérantistes brésiliens ont passé une semaine chez nous : Marseille, La Ciotat puis Aix en Provence d’où ils ont rayonné. Gilberto n’a pas cessé de chanter les avantages de l’espéranto qui permet « de voir autre chose que les grandes villes ou les monuments ». Ils ont particulièrement apprécié l’excursion au Camp, Le Beausset où ils ont été accueillis en espéranto à l’Office du Tourisme et La Cadière qu’une espérantiste débutante leur a fait visiter, sans parler de la mer à La Ciotat. Pour la première fois de leur vie, ils ont découvert des grappes de raisin sur les vignes ! Une question est revenue souvent : « Est-ce qu’il neige ? », car ils n’ont jamais vu la neige. Mais les conversations amicales ont surtout tourné autour de la vie économique, la politique (on venait d’apprendre que l’ancien président Lulla, en prison, ne pourrait pas être candidat à l’élection présidentielle), des recettes de cuisine, de l’éducation des petits-enfants etc. « Enfant, j’allais à l’école avec des chaussures trouées ; adolescent, je n’avais qu’une chemise. J’ai travaillé dur pour devenir directeur de banque, et mes petits-enfants ont tout, ce sont des enfants-rois... » dit-il, presque à regret.
Des conversations plus poussées que s’il fallait parler dans une langue nationale apprise (et mal maîtrisée).